Le gouvernement régional bruxellois a annoncé le 25 juin une nouvelle interdiction des voitures à combustibles fossiles dans la région qui entrera en vigueur au cours des 14 prochaines années. Les nouvelles ventes de voitures diesel seront interdites en 2030 et les nouvelles ventes de voitures à essence seront illégales en 2035. Cette décision est conforme aux efforts déployés à Bruxelles pour réduire la pollution et à l’objectif de l’UE d’atteindre zéro émission nette de carbone en 2050.
Afin de respecter ces délais, les dirigeants gouvernementaux ont déployé un plan plus large appelé feuille de route « Low Emission Mobility Brussels » qui encourage l’utilisation des transports publics et construira des infrastructures pour les véhicules électriques. Dans le cadre du plan, il y aura 22 000 stations de recharge dans la région d’ici 2035. L’espoir de réduire les émissions totales des transports d’environ 70 % d’ici 2030.
Plus tôt dans l’année, neuf pays, dont la Belgique, ont écrit une lettre à la Commission européenne, qui se trouve par coïncidence à Bruxelles, exhortant l’organisme multinational à fixer une date pour l’interdiction des voitures à combustibles fossiles dans l’Union européenne, et créer un cadre pour aider les membres de l’UE à prendre des mesures au niveau national.
Stratégies de réduction des émissions du transport urbain
Depuis 2018, Bruxelles a mis en place une zone à faibles émissions couvrant la majorité des 19 communes de la région et a progressivement limité les types de véhicules autorisés à circuler sur son territoire. Les conducteurs de voitures qui ne respectent pas certaines normes d’émissions de l’Union européenne ne peuvent pas opérer dans la majeure partie de la région et peuvent être condamnés à une amende s’ils le font. Les normes d’émissions deviennent plus strictes au fil du temps dans le but d’éliminer progressivement les véhicules plus anciens et polluants, ne laissant que les plus propres sur les routes.
Plus de 250 villes à travers l’UE ont créé des zones à faibles émissions dans le cadre de leurs stratégies de qualité de l’air et d’émissions de carbone. Ces endroits ont connu des impacts positifs, quoique modérés, sur la qualité de l’air et les émissions de dioxyde d’azote. Un examen (pdf en français) de la zone à faibles émissions de Bruxelles a révélé qu’entre 2018 et 2018, la politique a conduit à une réduction de 11% des polluants et de l’oxyde nitreux des voitures dans la région.
Faire passer les émissions de faible à zéro
Passer de la limitation des types de voitures émettrices de carbone sur les routes à leur interdiction est important, ce qui n’est pas une surprise pour le marché automobile européen. La popularité des voitures à moteur diesel a fortement diminué en Europe occidentale au cours de la dernière décennie. Le diesel représentait plus de la moitié de toutes les nouvelles immatriculations dans la région en 2011. Au troisième trimestre 2020, ils n’étaient qu’environ 27%, selon une étude de l’Université de Duisburg-Essen en Allemagne. En Belgique, les voitures diesel représentaient 36 % des nouvelles immatriculations en 2018.
Le ralentissement des ventes de voitures diesel en Belgique met en fait le pays sur la bonne voie pour battre l’ultimatum bruxellois de près de quatre ans.
Les voitures à essence, cependant, représentent désormais une part plus importante du marché des voitures neuves en Belgique. Et si les nouvelles immatriculations ont quelque peu ralenti entre 2018 et 2019, la demande pluriannuelle est toujours orientée à la hausse. Pour atteindre zéro nouvelles immatriculations de voitures d’ici 2035, les infrastructures pour les voitures à carburant alternatif, comme les véhicules électriques et à pile à combustible, devront être considérablement développées pour qu’il y ait une alternative viable au gaz.