Ford Motor et sa filiale de conduite autonome, Argo AI, ont formé une alliance avec Lyft dans le but de commencer à proposer des trajets dans des voitures autonomes.
Ford prévoit de commencer à exploiter des voitures autonomes à Miami via le service de covoiturage de Lyft cette année. Les véhicules seront équipés de la technologie de conduite autonome d’Argo, mais auront toujours quelqu’un au volant pour plus de sécurité.
« Passer de la phase de test à un service commercial, tout en utilisant des opérateurs de sécurité au volant, est un grand pas », a écrit le directeur général d’Argo, Bryan Salesky, dans un article de blog sur le partenariat. «Mais passer de là à proposer des véhicules sans conducteur est un pas encore plus grand. Cela nécessite de valider que la technologie atteint un niveau de performance de conduite autonome jugé plus sûr que ce que nous voyons dans les rues aujourd’hui. »
Les trois sociétés espèrent faire fonctionner des voitures autonomes à Austin, au Texas, l’année prochaine. Ils visent à avoir quelques dizaines de voitures en circulation à Miami et à Austin et espèrent en avoir environ 1 000 sur la route dans plusieurs villes d’ici cinq ans.
Dans le cadre de ce partenariat, Lyft prendra une participation de 2,5 % dans Argo. En retour, Lyft a accepté de partager les données qu’il a collectées sur les opérations de covoiturage avec Ford et Argo. Ford et Volkswagen possèdent chacun environ 40 pour cent d’Argo.
Waymo, la société de conduite autonome détenue par la société mère de Google, Alphabet, teste depuis plusieurs années un service de VTC limité à Phoenix. Argo a testé environ 150 véhicules autonomes dans six villes américaines ainsi qu’en Allemagne.
Il y a quelques années à peine, les constructeurs automobiles et les entreprises technologiques s’attendaient à des progrès rapides dans le déploiement de voitures autonomes. Mais ils ont trouvé que la mise au point du matériel et des logiciels requis était plus difficile qu’on ne le pensait initialement.
Il y a deux ans, Elon Musk, le PDG de Tesla, a prédit que son entreprise aurait un million de taxis autonomes sur la route d’ici 2020. Mais elle développe toujours son logiciel Full Self-Driving, et dans les dossiers des régulateurs californiens, elle a déclaré que le système ne peut pas piloter une voiture sans conducteur et qu’il n’atteindra peut-être jamais cette capacité.