TRIBUNE – Voilà soixante ans sortaient d’usine les premiers exemplaires du célèbre modèle de Renault. L’écrivain lui rend hommage.
Ma mère en possédait une «vert pomme». Et vous? Évoquer le souvenir de la Renault 4, 4L pour les intimes, c’est replacer l’automobile au cœur des familles. La 4L dit beaucoup de notre position perdue. Rappeler ses heures glorieuses, c’est faire l’éloge d’une France capable de retisser des liens distendus entre ruralité et urbanisme. La 4L fut cet objet populaire, trésor national simple et innovant, pratique et non dépourvu d’un charme rustique, ami des jeunes et des vieux, aussi à l’aise en ville qu’à la campagne qui provoque, soixante ans après son lancement, le sourire. Témoin des temps heureux, la 4L illustrait la foi dans la valeur travail et le refus de l’immobilisme.
Aujourd’hui où la voiture est bannie des routes et des esprits, ne voir dans un modèle vendu à plus de 8 millions d’exemplaires entre 1961 et 1992 dans plus de 100 nations et produit dans 28 pays différents qu’un folklore nostalgique et un engin polluant, c’est manquer, à la fois, de cœur et de vision stratégique. Car
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