La défaillance d’un composant usé qui aide à maintenir les wagons ensemble a provoqué le déraillement de 22 wagons de marchandises en janvier dernier dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick, selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada.
Le déraillement du train du CN s’est produit en milieu d’après-midi le 26 janvier 2021 à Saint-Hilaire, à environ 13 kilomètres au sud-ouest d’Edmundston.
Il n’y a pas eu de blessé ni d’incendie, et même si huit des wagons déraillés transportaient des marchandises dangereuses, aucun d’entre eux ne s’est renversé.
Le conseil a mené une enquête sur le déraillement et a publié mardi son rapport, qui, selon lui, attire « l’attention sur l’importance de réévaluer la conception et la fréquence d’inspection des composants ferroviaires critiques, tels que les clés croisées, en fonction des changements dans les conditions d’exploitation ferroviaire. «
Selon le rapport, le déraillement s’est produit lorsqu’un des wagons a heurté un attelage qui était tombé de l’extrémité avant du wagon précédent.
Le coupleur est tombé après la défaillance de la clé en croix qui le maintenait en place.
« La clé en croix défaillante avait développé des fissures de fatigue au niveau des rayons intérieurs, qui se sont probablement produites au cours de ses 4 années de service avant le déraillement », a déclaré le conseil dans un communiqué de presse.
« Il est probable que la conception de la clé en croix spécifique ait contribué à l’initiation et à la propagation des fissures de fatigue. »
Les 22 wagons ont déraillé après que l’un d’eux a heurté un attelage qui s’est détaché d’un wagon précédent, selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada. (Bernard Lebel/Radio-Canada)
Le train se composait de 171 wagons de marchandises, en plus des locomotives.
Les wagons 40 à 61 ont déraillé lors de l’incident, détruisant la voie ferrée sous eux, selon le rapport.
Aucune inspection régulière requise
L’enquête a également révélé qu’il n’y a pas d’intervalle prescrit pour l’inspection des clés en croix installées sur les wagons équipés de « dispositifs d’amortissement de fin de wagon » hydrauliques à longue course, également appelés EOCCD.
Les clés en croix restent généralement en service pendant de nombreuses années et ne sont remplacées que lorsqu’elles sont usées au-delà des limites fixées ou développent un défaut condamnable.
« Les clés croisées des EOCCD ne sont pas facilement accessibles pour une inspection sur le terrain en raison de la conception des EOCCD. Par conséquent, elles ne sont généralement inspectées que lorsque des travaux ont lieu sur le projet d’assemblage. »
L’attelage d’un des wagons est tombé après la défaillance de la clavette. Sur la photo, trois fragments de la clé en croix qui ont échoué. (Bureau de la sécurité des transports du Canada)
À la suite du déraillement, le CN a lancé un programme d’inspection proactive pour les wagons qui avaient le même fabricant, la même conception d’engrenage et le même délai de fabrication que celui impliqué dans le déraillement, a déclaré la commission des transports.
Sur les 604 wagons inspectés, 408 avaient une clavette défectueuse.
« De plus, le fabricant de composants a révisé la géométrie des clés croisées en augmentant le rayon dans la zone où la fissuration s’est produite afin de réduire les contraintes et d’améliorer les performances. Les clés croisées mises à jour sont actuellement en cours d’essais de service. »