Les États-Unis pourraient entraver les importations russes de smartphones et d’automobiles si Moscou envahissait l’Ukraine, a rapporté mardi Reuters, citant un responsable anonyme de l’administration Biden.
Les mesures de contrôle des exportations américaines « sans précédent » devraient être discutées lors d’une réunion à la Maison Blanche mardi. Washington coordonnerait également étroitement ses mesures avec les principaux partenaires européens et asiatiques qui pourraient être touchés et encouragerait des mesures coordonnées le cas échéant.
Les sanctions sévères « empêcheraient la Russie d’importer des smartphones, des composants clés d’avions et d’automobiles, ainsi que des matériaux de nombreux autres secteurs », selon Reuters.
« Ils pourraient avoir un impact majeur sur les consommateurs russes, les opérations industrielles et l’emploi », a déclaré l’agence de presse citant le responsable de l’administration Biden.
Les contrôles des exportations signalés marqueraient un pas au-delà des sanctions économiques possibles contre lesquelles les États-Unis ont déjà mis en garde. Plus tôt ce mois-ci, le président américain Joe Biden a averti le dirigeant russe Vladimir Poutine que Moscou serait frappé de sanctions « comme il n’en a jamais vues » s’il envahissait l’Ukraine.
Moscou nie avoir l’intention de lancer une invasion contre l’Ukraine après des semaines d’alarme en Occident concernant l’accumulation de troupes russes près des frontières de Kiev. Au lieu de cela, les responsables russes accusent l’OTAN dirigée par les États-Unis de menacer la sécurité du pays avec des exercices militaires, le déploiement d’armes et l’expansion près des frontières occidentales de la Russie.
Poutine a menacé mardi d’une réponse « militaro-technique » aux menaces occidentales perçues pour la sécurité de la Russie alors qu’il demandait à Washington des garanties juridiquement contraignantes pour limiter la présence de l’OTAN dans l’ancien espace soviétique.
Washington a indiqué qu’il était prêt à discuter des demandes de la Russie par le biais de canaux bilatéraux et multilatéraux et avec la participation européenne, une condition que Moscou a jusqu’à présent rejetée.